Empire

Général Drouot

Référence : GLDROUOT

Le comte Antoine Drouot (né le 11 janvier 1774 à Nancy et mort le 24 mars 1847 à Nancy), était un général d'artillerie français du Premier Empire, pair de France

En savoir plus

(4 Avis)

  • General Drouot etain

Comte ANTOINE DROUOT GénéraL

Ce fils de boulanger nait à Nancy en  1774. Son enfance est placée sous le triple signe, de l’obscurité, de l’innocence et de la pauvreté. Ce petit paysan, lourdaud, mal habillé, émerveille par son savoir l’illustre savant Laplace, qui préside l’examen d’entrée à l’Ecole Royale d’Artillerie : il en sortira premier ! Il sert à Fleurus, à Hohenlinden, puis colonel de l’Artillerie à pied de la garde, en 1808, il se distingué à Wagram et à la Moskowa. Il se rend indispensable au point que Napoléon dira, comme un réflexe, « où est Drouot » lorsqu’il aura besoin de porter un coup décisif à l’ennemi. Contrairement à nombre de ses camarades, il ne cherche pas à s’enrichir, il est modeste et consciencieux, point d’aigreur ou de rancune ; on le surnomme le Sage de la Grande Armée et il porte toujours sur lui une petite bible.
L’Empereur, qui l’estime capable de commander jusqu’à 100 000 hommes le nomme Général en 1813, mais il aurait préféré rester colonel. Son énergie et son sang-froid font de lui le type parfait du chef d’artillerie. Sa seule faiblesse fut de créer un corps de musique comparable à celui de l’infanterie !
Une nuit, en Russie, une seule lueur filtre des tentes montées sur la neige. Napoléon s’étonne : « Sire, lui dit-on, c’est Drouot qui travaille ! ». Il sera parmi les fidèles qui ‘l’accompagneront à l’île d’Elbe, et bien, qu’il eût désapprouvé le retour en France, il aura une conduite superbe à Waterloo, d’où il ramènera les débris de la garde derrière la Loire.
Acquitté par le conseil de guerre de Louis XVIII, il se retire dans sa ville natale et consacre ses maigres ressources personnelles, augmentées du legs de Sainte-Hélène, à ses anciens compagnons d’armes, donnant jusqu’à son traitement de la légion d’honneur aux vétérans de l’île d’Elbe et aux pauvres les broderies d’or de son vieil uniforme. Il meurt, paralysé et aveugle, en 1847 et son dernier mot fut :
« je vais retrouver mon Empereur… »Nancy lui fera des funérailles grandioses et c’est Lacordaire qui prononcera son oraison funèbre.