Empire

Général Espagne

Référence : GLESPAGNE

Jean-Louis-Brigitte Espagne, né à Auch le 16 février 1769 et mort à Lobau le 21 mai 1809, est un général d'Empire.

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Jean-Louis ESPAGNE

Général Comte

Né à Auch le 16 février 1769



"Il était l'honneur de l'Armée" diront ses soldats


Jean-Louis Brigitte Espagne est un des plus célèbres officiers de cuirassiers. « Il était d’une bravoure froide, et, philosophe sous la cuirasse, il aimait la patrie et la liberté ». Il naît à Auch le 17 février 1769 et s’engage en 1787 au régiment des dragons de la Reine, qui va devenir le 6ème dragons dans la nomenclature impériale. Simple maréchal des logis en 1792, il est nommé adjudant général, chef de brigade, et se bat à Valmy sous Dumas. Puis c’est la Vendée, et l’armée de Sambre et Meuse, qu’il rejoint en 1794 aux ordres de Jourdan.
Avec le général Lecourbe, il passe à l’armée du Rhin, puis à l’armée d’Allemagne sous Moreau en 1800. Il est nommé général de division en 1805, et reçoit la cravate de commandant de la Légion d’Honneur avec la citation suivante : « officier d’un rare mérite, ami de l’ordre, de la discipline et de la tenue, il s’est distingué dans toutes les occasions où il s’est trouvé ».
Il capture en 1806 le célèbre brigand Fra Diavolo, et commande la 4ème division de l’armée d’Italie sous Masséna. Ses succès au combat lui valent le titre de Comte d’Empire en avril 1808. Le général Espagne est réputé pour son souci du détail et de l’ordonnance ; portant la cuirasse, il refuse de se coiffer du casque de son corps, estimant qu’il est mal conçu : il va d’ailleurs dessiner un modèle plus adapté à ses cavaliers. En 1809, à Essling, le 21 mai, vers
7 heures du soir, le maréchal Bessières donne l’ordre à Espagne de charger à fond ; celui-ci, parfaitement calme commande : « Garde à vous pour charger ! », puis : « Sabre à la main », « au trot », « au galop » et enfin, sur une sonnerie de trompette : « chargez » !
Le général Espagne, en tête de ses lourds cuirassiers, la lame de leur sabre pointée à l’horizontale écrase dans un mouvement imparable les canonniers autrichiens et les masses d’infanterie qui se débandent. Son chapeau est frôlé par un projectile, le gland d’or est arraché ; il le retourne, corne intacte en avant ; à ce moment un boulet l’atteint de plein fouet, il tombe, frappé mortellement. Il est inhumé dans une île du Danube à l’ombre des peupliers, et ses soldats qui l’adoraient diront de lui : « Il était l’honneur de l’armée ! ». Il avait 40 ans !