Empire

Général Henri Jacques Clarke

Référence : GLCLARKE

Henri-Jacques-Guillaume Clarke né le 17 octobre 1765 à Landrecies, mort le 28 octobre 1818 à Neuwiller-lès-Saverne. Il est issu d'une famille noble d'origine irlandaise, établie en France depuis l'émigration des Stuarts. Il entra à l’école militaire le 17 septembre 1781 et arriva, de grade en grade, chef d’escadron au 2e régiment de cavalerie.

En savoir plus

(13 Avis)

Henri-Jacques-Guillaume Clarke

né le 17 octobre 1765 à Landrecies, mort le 28 octobre 1818 à Neuwiller-lès-Saverne.

Il est issu d'une famille noble d'origine irlandaise, établie en France depuis l'émigration des Stuarts.

Il entra à l’école militaire le 17 septembre 1781 et arriva, de grade en grade, chef d’escadron au 2e régiment de cavalerie.

En 1790, capitaine, il occupe un moment un poste d'attaché à l'ambassade de Londres avant de revenir à l'armée du Rhin. Lieutenant-colonel en 1792, il se distingue à la prise de Spire , à la défense du passage de la Nahe , lors de la retraite sur Worms , et à l'affaire d'Hercheim, ce qui lui vaut d'être nommé général de brigade sur le champ de bataille par les représentants en mission.

Malgré ces brillants états de service, il est pourtant suspendu et emprisonné, comme noble et comme suspect de lien avec les Orléans. Rapidement libéré, il est d'abord laissé sans emploi jusqu'à ce que Lazare Carnot,  le fasse appeler à la direction du bureau topographique de la guerre comme général de division.

En 1796, il est envoyé en Italie avec une double mission : négocier secrètement avec l'Autriche la libération de Gilbert du Motier de La Fayette et surveiller Napoléon Bonaparte. Sa façon de s'acquitter de cette dernière tâche (il est subjugué par le jeune général et les deux hommes sympathisent) lui vaut d'être rappelé par le Directoire et destitué de ses grades et fonctions.

Clarke en est alors réduit à chercher un nouveau travail et s'adresse au banquier Jean-Frédéric Perregaux, futur beau-père d'Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont, auprès duquel il fait valoir ses connaissances en langues étrangères : anglais et allemand, et sa « légère idée de la tenue des livres en partie double ».

Le 18 brumaire le remet en selle. Napoléon Bonaparte fait de lui un de ses proches collaborateurs : il est directeur du dépôt de la guerre puis ministre plénipotentiaire auprès du roi d'Étrurie en juillet 1801.

Son ascension se poursuit sous l'Empire : conseiller d'État en 1804, secrétaire du cabinet de l'Empereur en 1805-1806. A ce titre, il suit Napoléon 1er à l'armée et devient successivement gouverneur de Haute et Basse Autriche (15 novembre 1805), d'Erfurt, de Berlin et de la Prusse (octobre 1806).

Le 19 août 1807, il est nommé ministre de la guerre, poste qu'il conserve jusqu'au 1er avril 1814, s'y montrant toujours l'exécuteur fidèle des volontés de l'Empereur.

Il est récompensé de son obéissance par les titres de comte d'Hunebourg en 1808 puis de duc de Feltre en 1809.

Les désastres de 1812 et 1813 refroidissent suffisamment son zèle pour qu'il accueille favorablement le retour des Bourbons. Louis XVIII, qui l'a fait pair de France, le nomme ministre de la guerre, le 11 mars 1815, pour qu'il tente de s'opposer au retour triomphal de Napoléon 1er. En vain.

Il meurt le 28 octobre 1818 à Neuwiller-la-Roche (de nos jours Neuwiller-les-Saverne), en Alsace.

Le nom de Clarke est inscrit sur la 11e colonne (pilier Est) de l'arc de triomphe de l'Étoile.