Empire

Général Joubert

Référence : GLJOUBERT

Né le 14 avril 1769 à Pont-de-Vaux (Ain), mort le 15 août 1799 à la bataille de Novi (Italie). Il fut d’abord avocat et quitta le barreau en 1789 pour entrer dans la carrière militaire ; d’abord grenadier, il s’éleva rapidement, en passant par tous les grades, à celui de général en chef, et chaque promotion fut due à un trait d’intelligence ou à un acte de bravoure.

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Né le 14 avril 1769 à Pont-de-Vaux (Ain), mort le 15 août 1799 à la bataille de Novi (Italie).

Il fut d’abord avocat et quitta le barreau en 1789 pour entrer dans la carrière militaire ; d’abord grenadier, il s’éleva rapidement, en passant par tous les grades, à celui de général en chef, et chaque promotion fut due à un trait d’intelligence ou à un acte de bravoure.

La campagne de 1796 et 1797, lui vaut une grande renommée. Partout, à Montenotte, Millesimo, Ceva, Mondovi, Cherasco, Lodi, au col de Campione, à Compara, à Montebaldo, à Rivoli, il seconde avec une intrépidité et un discernement rares le général Bonaparte, qui lui fait donner le titre de général de division le 7 décembre 1796 et se fait accompagner de lui quand il présente au Directoire le traité de Campo-Formio.

Le plus beau titre à la gloire de ce général est l'expédition du Tyrol que Carnot a justement qualifiée de « campagne de géants ».

Enfoncé avec sa division dans ce pays montagneux, isolé du reste de l’armée, entouré d’un peuple aguerri, il força tous les passages et opéra sa jonction avec l’armée qui se croyait perdue.

Arrivé au quartier général, il se présenta chez Bonaparte. La sentinelle, qui avait la consigne de ne laisser entrer personne, lui refuse la porte. Joubert force le passage. Aux cris de la sentinelle, Bonaparte sort de son cabinet, serre Joubert dans ses bras et dit au soldat étonné : « Va, celui qui a forcé le Tyrol peut bien forcer une consigne. »

Nommé commandant de l'armée du Nord  fin 1797, il aide les patriotes bataves à réaliser un coup d'État .Joubert est envoyé comme général en chef à l'armée de Hollande, puis à celle de Mayence, et enfin à celle d'Italie. Il y arrive à la fin de 1798 et opère la révolution du Piémont, ourdie depuis longtemps. À la tête des troupes françaises de la République cisalpine, il fait occuper tout le Piémont. Il se porte sur Livourne, puis las de se voir contrarié dans ses opérations par le gouvernement, il donne sa démission et revient à Paris.

Le 18 juin 1799, il fut, pour la seconde fois, investi du commandement de l’armée d’Italie, pour s’opposer au progrès des Russes, commandés par Souvarov.

Il livra la fatale bataille de Novi où il succomba.

L’armée qui l’aimait, fut atterrée de cette perte. Elle fut d’autant plus douloureuse que Joubert était choisi pour servir de marchepied aux futurs ambitieux qui rêvaient déjà le coup d’Etat de brumaire.

C’est comme cela que Bonaparte leur parut tout désigné pour accomplir ce coup de force que Joubert n’aurait peut-être pas exécuté. La mort de Kléber ne fit que cimenter le plan des conspirateurs en faveur de Bonaparte.