Empire

Général Watier

Référence : GLWATIER

Pierre Watier (né le 4 septembre 1770 à Laon, mort le 3 février 1846 à Paris) est un général de division.

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Pierre WATIER DE SAINT-ALPHONSE- Général Comte

Avant de devenir le fameux général de cavalerie, présent dans tous les combats, dans toutes les batailles de l’Empire, et par conséquent comblé de tous les honneurs, Pierre Watier entre dans la carrière militaire dans les armées de la Révolution, comme sous-lieutenant dans un escadron franc formé à Arras, qui sera incorporé au 12ème régiment de chasseurs à cheval le 3 septembre 1792 ; il est affecté à l’armée du Nord l’année suivante, où il est rapidement nommé lieutenant au 16ème régiment de chasseurs. Ses aptitudes exceptionnelles au commandement lui font gravir très vite les échelons de la hiérarchie militaire : capitaine en août 1793, chef d’escadron en novembre, puis chef de brigade du 4ème régiment de dragons, il est employé à l’armée Gallo-Batave en 1800 et 1801. Sa conduite exemplaire au combat de Nuremberg, où selon le général Tilly, « il fait preuve du grand art de commander en rendant les devoirs faciles à ses subordonnés », attire l’attention du Premier Consul , qui, devenu Empereur, fait de lui en 1804 son écuyer Cavalcadour.

Napoléon renoue ainsi avec la tradition de l’ancien régime, où l’écuyer cavalcadour était chargé d’administrer les écuries et les équipages du souverain.

Pierre Watier conserve cependant le commandement de son régiment et sert à la Grande Armée dans la division Walther, en Autriche, en Prusse et en Pologne, où il s’illustre en s’emparant du pont de Lech. Un de ses chefs écrit à son sujet : « Colonel très instruit, commande bien, tant à pied qu’à cheval », ce qui est, bien sûr, l’idéal pour un dragon, dont la caractéristique principale est d’être à la fois cavalier et fantassin. Avec le grade de général de brigade, il reçoit la direction des dépôts de cinq régiments de dragons. Il est à Freidland aux ordres du légendaire général Lasalle, puis en Espagne sous Moncey, où la victoire de Lerin lui vaut le titre de Comte d’Empire en octobre 1808 ; il se bat à Tudela, puis au siège de Saragosse où il galvanise, par son courage personnel, la cavalerie du 3ème corps, qu’il mène à la victoire de Belchite en janvier 1809.

Appelé en Allemagne pour diriger une brigade de cuirassiers, il prend à cette occasion le titre de Comte de Saint-Alphonse avant de revenir dans la péninsule ibérique, sous Caffarelli. Juin 1811, nouvelle action d’éclat au combat de Aldea de Ponte, ce qui fait que le mois suivant il porte sur ses épaulettes les trois étoiles d’argent de général de division, avec lesquelles il va faire la campagne de Russie ; le 7 septembre 1812, il est en tête de la 2ème division de cuirassiers qui va charger à la bataille de la Moscowa, sous les ordres du général Auguste Jean-Gabriel de Caulaincourt (frère du Duc de Vicence), qui trouve la mort dans cet engagement. En 1814, il rentre en France où il est mis en non activité.

Aux Cent-Jours, il reprend du service et à Waterloo il commande la 13ème division de réserve de cavalerie, affectée au 4ème corps du général Gérard, sous les ordres du général Milhaud, dépendant lui-même du maréchal Grouchy, chef suprême de la réserve de cavalerie de l’armée du Nord. Sous la seconde Restauration, Louis XVIII le nomme successivement inspecteur de la cavalerie (1820), de la gendarmerie (1823) et président de la commission des remontés.

Admis en 1839 au cadre de réserve, il meurt à Paris le 3 février 1846.

Grand Officier de la Légion d’Honneur, Chevalier de l’Ordre du Lion de Bavière et enfin Chevalier de Saint-Louis, le nom de ce brave est inscrit au côté Est de l’Arc de Triomphe de l’Etoile. Lors de son inspection du 20 juillet 1805, le général Fénerols avait dit de lui : « C’est un officier des plus distingués », ce qui, dans la langue militaire de l’époque était le plus beau compliment qu’on puisse faire à un soldat.