Empire

Général Dupas

Référence : GLDUPAS

Pierre Louis Dupas, né le 13 février 1761 à Évian et mort mort le 6 mars 1823 à Ferney, est un Général d'Empire.

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  • General Dupas etain

Pierre-Louis DUPAS
Général Comte

            Le courage d’un chef prend une valeur particulière lorsqu’il est reconnu, non pas par un public profane, mais lorsque ce sont ses propres subordonnés qui en donnent la mesure ; c’est le cas du général Pierre-Louis Dupas que ses soldats, impressionnés par son héroïsme, avaient surnommé “le général Z’en avant”!

            Notre héros entre très jeune dans la carrière militaire : en effet il n’a que 14 ans lorsqu’il s’engage en 1775 au régiment de Piémont-Dragons dans l’armée du roi de Sardaigne. En 1781, il passe au service de la République de Genève, est promu sous-officier et prend alors rang dans le régiment suisse de Chateauvieux, qui va faire partie des unités helvétiques mercenaires combattant pour la France. C’est ainsi qu’il est présent à la prise de la Bastille et qu’il entre dans la Garde Nationale de Paris, pour devenir en 1792 lieutenant-colonel de gendarmerie, avant de participer à la conquête de la Savoie comme adjudant-major de la légion des Allobroges. Aide de camp du général Carteaux au siège de Toulon, il se distingue à l’armée d’Italie où en 1796 il repousse les Autrichiens à Mantoue, après avoir obtenu un sabre d’honneur pour sa conduite remarquable lors du passage du pont de Lodi et pour les quatre blessures qu’il avait reçues pendant cette campagne. Le général Bonaparte l’incorpore alors dans ses guides à pied avec le grade de Chef de Bataillon et l’embarque avec lui pour l’Egypte. Là encore, il fait preuve d’une bravoure hors du commun en défendant la citadelle du Caire pendant 31 jours avec seulement 200 soldats plus ou moins éclopés.

            Rentré en France, il est nommé colonel des Mamelucks et le 29 août 1803 il est promu général de brigade. Lui aussi va briller à Austerlitz dans le corps d’Oudinot, où sa brigade capture 5 000 Autrichiens, ce qui lui vaut les trois étoiles de général de division, le 24 décembre 1805.

            Il continue à se distinguer en Prusse et en Pologne, notamment à Friedland où ses chefs dans leurs rapports signalent : “qu’il y a rendu les plus grands services”. On le retrouve en 1809 dans le 9ème corps de l’armée d’Allemagne, commandée par le maréchal Bernadotte, à Ratisbonne, Essling et Wagram.

            Mis en disponibilité jusqu’en 1813, on le rappelle à l’activité en lui donnant le commandement de la 12ème division du corps d’observation de Mayence. Mais à la fin de l’année ses blessures et ses infirmités l’obligent à prendre une retraite largement méritée et il se retire au château de Ripaille où il meurt le 6 mars 1823.

            Au bord du Lac Léman, à Evian se dresse la statue de “Pierre le Cruel”, comme certains l’avaient surnommé, ajoutant cependant qu’il “était rude, mais bon”.

Il est vrai que cet officier de haute taille, aux traits sévères, un peu durs, avait un ton tranchant qui indiquait que “sa bravoure était bien plus positive que sa politesse” ainsi que le décrit la duchesse d’Abrantès dans ses mémoires, mais qui lui rend hommage néanmoins en nous rappelant qu’il était commandant de la Légion d’Honneur, Grand Cordon du Lion d’Or de Bavière, Chevalier de la Couronne de Fer, et fait Comte d’Empire le 29 janvier 1809.




Chevalier de la Couronne de Fer