Empire

Général Taupin

Référence : GLTAUPIN

Éloi-Charlemagne Taupin (né à Barbery, le 17 août 1767, Toulouse 10 avril 1814), Général de division et Baron d'Empire.

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TAUPIN
Général Baron
 
Le dénominateur commun de tous les soldats de l’Empire est le courage. Cette qualité s’applique à tous, du plus humble joueur de fifre au plus étoilé des officiers généraux. C’est particulièrement vrai dans le cas du général Eloi Charlemagne Taupin, dont la bravoure indiscutable fut citée à maintes reprises par tous ses chefs, eux-mêmes fins connaisseurs en matière de courage.
Voici, à titre d’exemple ce que l’intrépide Taupin écrit au Maréchal Soult le 29 novembre 1813, évoquant une conversation avec le général Reille qui avait donné un avis favorable à sa demande de congé en raison de sa mauvaise santé : « quand bien même le congé que j’avais demandé me serait accordé, je n’en ferais aucun usage à moins que je ne tombasse le nez dessous (sic), car il n’est pas dans mes principes d’aller me « médiciner » et prendre des bains, tandis que la France entière devait demeurer sous les armes ! j’ai trop d’honneur pour prendre le congé à l’ouverture d’une campagne ! » Notre héros débute sa carrière au régiment Roi-Infanterie en 1787, puis dans l’armée levée par l’Assemblée Constituante, il obtient rapidement le brevet de sous-lieutenant au 1er bataillon des volontaires de l’Oise. Elu capitaine sous l’Assemblée Législative, il sert à l’Armée du Nord, puis comme chef de bataillon à celle d’Helvétie où il participe à la prise du passage du Simplon. On le retrouve à Montebello, sous le commandement du général Lannes où il se distingue contre les Autrichiens, le 9 juin 1800, et encore à Marengo, où il a un cheval tué sous lui et où il est blessé à l’épaule par un éclat de boulet, stoppant victorieusement l’offensive de l’aile droite ennemie ; cet exploit, ainsi que sa brillante conduite à l’armée d’Italie, lui valent l’attribution d’un sabre d’honneur de la part du Premier Consul en 1802. L’année suivante il est major au 11ème de ligne, sous Vandamme. A Austerlitz il est aux ordres du général Gazan, et il arbore les épaulettes de colonel du 103ème de ligne, après avoir été à nouveau blessé, le 11 novembre 1805 à l’épaule gauche, au cours du combat de Dürrenstein ; le 25 décembre, il accède à la dignité de commandant de la Légion d’Honneur. Il se couvre encore de gloire en 1807 à Ostrolenka, et reçoit les deux étoiles de général de brigade, avant de passer au 8ème corps de l’armée d’Espagne. Le 22 juillet 1812, c’est la bataille des Arapiles ; ses soldats chantent à tue-tête : « en avant la brigade à Taupin, en avant la brigade ! » Hélas, les hommes du corps de Marmont sont battus par Wellington, ce qui n’enlève pas leur belle humeur aux troupes du général qui chantent tout aussi fort pendant leur retraite : « va t’faire foutre la brigade à Taupin, va t’faire foutre ! » Le 28 janvier 1813, Napoléon qui l’avait déjà fait baron d’Empire en 1808 l’élève au grade de général de division. Commandant la 4ème division, il constitue avec la 5ème et la 8ème l’aile gauche de l’armée des Pyrénées, dirigée par le général Clauzel. Le 10 avril 1814, son unité composée des brigades Rey et Racan, détachée du corps du général Reille, est en réserve sur les hauteurs de Montaudran, à l’est de la ville de Toulouse où vont se dérouler les derniers combats entre l’armée du Maréchal Soult, déjà défait à Orthez, et les Anglais du duc de Wellington , qui se sont lancés aux trousses des Français en retraite depuis leur passage de la frontière espagnole. C’est ce jour là que le général Eloi Charlemagne Taupin est frappé par une balle à la poitrine qui le blesse mortellement.