Empire

Maréchal Suchet

Référence : MLSUCHET

Louis-Gabriel Suchet "Le maréchal de la guerre d'Espagne" (Lyon, 2 mars 1770 - Marseille, 3 janvier 1826), inhumé au cimetière du Père-Lachaise, duc d'Albufera, maréchal d'Empire (1811). Tout comme le Maréchal Davout, Suchet resta invaincu sur les champs de bataille.

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  • Marechal Suchet etain

Louis Gabriel Comte SUCHET

Ce maréchal est l'un des rares n'avoir jamais servi sous l'ancien régime. Fils d'un marchand de soieries lyonnais, il reçut une excellente éducation au collège de l'île Barbe, qui lui permit de faire bonne figure dans les salons au sein de l’ancienne noblesse et de la nouvelle aristocratie. Il débute sa carrière en 1791, engagé volontaire dans la garde Nationale de Lyon : un an plus tard il est élu Capitaine d’une compagnie franche de l’Ardèche. Sa valeur est si évidente qu'il est promu Général de Brigade à 28 ans ! Il sert en Italie, puis en Suisse comme Chef d'Etat-Major de Masséna. A la deuxième campagne d'Italie, il tente vainement de débloquer celui-ci, assiégé dans Gênes. On le retrouve comme divisionnaire de Lannes à Austerlitz ; il prend part à la campagne de Pologne, et à partir de 1807, il commande le cinquième corps de la Grande Armée. Mais l'histoire a surtout retenu le rôle qu'il joue dans la guerre d’Espagne. En 1810, il occupe l’Aragon qu'il va administrer d'une façon autoritaire mais intègre. Il est le seul grand chef militaire qui va réellement réussir sa mission dans le guêpier espagnol. Il prend successivement, Rosas, Lerida, Tortosa, Tarragone (qui lui vaut le bâton de maréchal), sauve Saragosse des entreprises du Général anglais Blake, le bat à Sagone et le chasse de Valence où il entre triomphalement le 9 janvier 1812. Il sait se faire respecter, et préserve la Catalogne du pillage et de l’oppression, s'attirant ainsi l’estime et la bienveillance de la population espagnole. Pendant les Cent-Jours, il préfère négocier plutôt que de combattre inutilement sur la frontière des Alpes, ce qui ne l’empêche pas d’être disgracié au retour des Bourbons. Il sera néanmoins réintégré à la Chambre des Pairs en 1819.