Empire

Général Marchand

Référence : GLMARCHAND

Jean Gabriel Marchand est un Général de division français de la Révolution française et du Premier Empire. Il occupa également les fonctions de Maire de Saint-Ismier (Isère).

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  • General Marchand etain

Jean Gabriel Marchand
Né le 10 décembre 1765 à  l'Albenc en Isère
Mort le 12 novembre 1851 à Saint-Ismier en Isère

Avocat à Grenoble en 1789. Il commande en 1791 une compagnie d'éclaireurs du 46e bataillon de l'Isère, se distingue dans la campagne de Savoie, assiste au siège de Toulon, est attaché comme adjoint à l'état-major du général Cervoni et se lie avec Joubert.
En novembre 1795, à la bataille de Loano, le colonel Lannes, le capitaine Marchand et 200 grenadiers prennent en un instant une redoute armée de six pièces de canon et défendue par 1200 grenadiers hongrois. Ces deux braves tournent aussitôt les canons contre leurs ennemis et contribuent ainsi grandement à la victoire des Français. Le capitaine Marchand, complimenté par Scherer, est nommé chef de bataillon.
Fait prisonnier le 14 juin 1797, il est nommé colonel et échangé sur-le-champ. Marchand sert quelque temps comme commandant de la place de Rome en 1798 sous les ordres de Gouvion-Saint-Cyr et subit une disgrâce passagère. Avant de partir pour l'Italie, Joubert le prend pour aide de camp. Il participe ainsi à la bataille de Novi.
Le premier Consul ayant nommé Marchand général de brigade, lui confie d'abord le commandement de l'Isère, puis l'envoie au camp de Boulogne commander une brigade de la division Dupont qui s'illustre en 1805 à la bataille d'Haslach et de d'Albec.
Nommé général de division le 24 décembre 1805, il assiste à la bataille d'Iéna et à la prise de Magdebourg.
Le 4 juin 1807, 80 000 Russes attaquent les hommes commandés par Ney. Sous ses ordres, le général Marchand, se signale en protégeant le passage du pont de Deppen.
A la bataille de Friedland, la division Marchand, sans être arrêtée par le feu épouvantable de l'artillerie, se dirige l'arme au bras sur le clocher de la ville qu'elle parvient à occuper.
Le 13 juillet 1807, Marchand est décoré du grand aigle de la Légion d'honneur, passe en Espagne où il y fait quatre campagnes.
Il commande une division pendant la campagne de Russie, est souvent nommé dans les bulletins officiels, surtout aux journées de Valentino et de la Moskowa.
Louis XVIII le confirme dans son commandement de la 1re subdivision de la 7e division à Grenoble. Il tente de s'opposer au retour de Napoléon en mettant la ville de Grenoble en état de défense. Mais le ralliement de La Bédoyère qui commande le 5e régiment d'infanterie de ligne ruine son projet, et le 7 mars 1815, la ville ouvre ses portes à Napoléon que Marchand refuse de servir à nouveau. Il se retire au Fort Barraux.
Au retour du roi, il reprend son commandement. Accusé d'avoir livré Grenoble sans défense à Napoléon, il est destitué le 4 janvier 1816 et traduit, à Besançon, devant un conseil de guerre. Il est finalement acquitté après six mois de débats.
Il reprend du service à la Révolution de Juillet, avant d'être mis définitivement à la retraite le 11 juin 1832.
Par ordonnance du 3 octobre 1837, il est nommé Pair de France.
Il occupa également les fonctions de Maire de Saint-Ismier en Isère où il mourut le 12 novembre 1851
Jean-Gabriel Marchand est inhumé au cimetière Saint-Roch de Grenoble.
Son nom est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile.